Irish Terrier

Description

Le Terrier irlandais ou Irish Terrier est une race de chien terrier originaire d'Irlande. À partir d'un type rustique et utilitaire, la race a été stabilisée puis sélectionnée sur des critères esthétiques. La paysannerie irlandaise, utilisatrice pragmatique de la race, a cédé le pas aux cynophiles anglais du début du XXe siècle, et l'Irish Terrier s'est progressivement détaché de ses origines. Symboliquement, l'abolition de la coupe d'oreilles, dont l'Irish Terrier fut le premier bénéficiaire, marque ce passage du chien d'utilité au chien d'agrément. Très tôt dans l'histoire de l'Irish Terrier, la race s'est scindée en deux blocs géographiques : le Royaume-Uni et l'Amérique du Nord. Suivant l'immigration irlandaise, la race, pour s'installer aux États-Unis et au Canada, a eu recours à des importations massives qui ont privé le berceau de la race de ses meilleurs sujets.Après les années fastes du début du XXe siècle, la race et les associations qui l'encadrent ont traversé une longue période de désaffection.L'Irish Terrier a pourtant des atouts qui peuvent séduire. C'est un excellent chien de compagnie, original, de format moyen, robuste et d'entretien relativement aisé. Cependant, sa susceptibilité vis-à-vis de ses congénères peut être un handicap en milieu urbain.Aujourd'hui, la race reste scindée géographiquement. Les faibles effectifs européens, leur qualité moyenne, et l'isolement des sujets du Royaume-Uni pourraient être à l'origine d'une dérive du type physique de l'Irish Terrier. Le groupe nord-américain, plus étoffé, plus fidèle au standard et sélectionné dans une ambiance de compétition plus stimulante, semble plus à même de soutenir le futur de la race.

Au cours de l'année 1874 paraît dans le Live Stock Journal une liste des points de reconnaissance de la race et, en juillet 1875, le portrait de deux chiens appartenant au docteur Mark, supposés être des Irish Terriers. Mais leur appartenance à la race semble soulever quelques questions parmi les premiers amateurs. Parmi ceux-ci, Shaw commente : « Ce dessin doit être conservé comme l'exemple même de ce que la tête de l'Irish Terrier ne doit pas être. Prenons la chienne de gauche, dont j'apprends qu'il doit s'agir de la célèbre Kate : regardons la tête et la face de ce chien. Si la marque du Scottish n'y est pas imprimée, alors je n'y comprends plus rien. Regardez ces poils longs sur le front, partagés par une raie au milieu, et encore ces poils longs sur le museau et la mâchoire, et si cela n'indique pas un croisé Scottish, et à forte dose, je ne sais plus rien des points qui définissent un Irish Terrier ».Ces deux chiens sont alors considérés, malgré leurs défauts évidents (pour Shaw), comme de purs Irish Terriers, et même comme des exemplaires représentatifs de la race.En fait, le problème que rencontrent les premiers amateurs est le suivant : définir l'Irish Terrier contre les autres races en voie de reconnaissance, ou déjà reconnues et pour ce faire, éliminer les caractères pouvant rappeler celles-ci. L'Irish Terrier n'est encore qu'une ébauche qui va surtout acquérir ses caractères morphologiques par opposition avec les autres terriers. Aussi, quand Ridgeway, dans le même Livestock Journal, explique « Les Irish Terriers sont encore inégaux. il reste à trouver, en Irlande, une lignée de terriers n'ayant pas reçu de sang étranger », on peut se demander quel chien il a en tête.Dans le même temps, les utilisateurs de la race, paysans et chasseurs, continuent de pratiquer ce mélange de sang en définissant petit à petit le caractère de la race. « Maintenant, et bien qu'il ait été le terrier national irlandais, force est de constater que la race est restée trop longtemps entre les mêmes mains ». Il s'agit bien sûr des mains de la paysannerie irlandaise. « Ils élèvent sans standard et, gardant les chiens pour le travail, s'ils pensent qu'un croisement avec le Mick du voisin arrangerait leurs affaires, alors ils ne se préoccupent pas de pedigree, polluant ainsi la race avec des apports de sang étranger, et surtout de Scottish ». Dans les années 1870, les premières classes d'irish Terriers commencent à se présenter dans les expositions canines irlandaises. Là, les amateurs esthètes et les rudes utilisateurs de la race s'opposent sur ce que doit être un Irish.Pour des raisons qui nous semblent évidentes, seules les récriminations des premiers nous sont parvenues. Mais les jugements semblent prouver que c'étaient bien les seconds qui obtenaient gain de cause, et le caractère irlandais nous laisse imaginer au prix de quelles empoignades. Shaw s'indigne, par exemple, des déconvenues de Sport, à M. Jamison, selon lui l'idéal de l'Irish Terrier. « Il faut signaler que ce chien [Sport] n'a si souvent concouru que pour être à chaque fois surclassé par des corniauds qui n'auraient même pas dû être autorisés à se présenter contre lui ». Et il nous décrit ainsi Stinger, vainqueur au concours de Lisburn en mai 1875 : « Dos long, pattes courtes, robe gris-bleu, pattes fauves, pieds blancs, panard et tout rempli de sang écossais ». Primé malgré tout, Stinger devait posséder de solides qualités de chasseur, de ratier, de bagarreur qui, dans l'esprit des utilisateurs de la race alors majoritaires, compensaient largement ces défauts esthétiques criants.

 

Réputé pour son habileté à déloger les fouisseurs dans leurs terriers, l'Irish Terrier est spontanément un chasseur de vermine. Quand il chasse pour son propre compte, il laisse rarement une chance au gibier qu'il déloge. Ratier de première force, il est aussi un redoutable fourrageur, délogeant le lapin et le lièvre sans tenir compte de l'épaisseur des fourrés où ils peuvent se réfugier. Ces qualités de chien d'eau l'ont aussi fait employer pour chasser la loutre et le raton-laveur en Amérique du Nord. Mais son utilisation actuelle sur le terrain reste cependant anecdotique, et c'est surtout comme chien de compagnie que l'Irish terrier est aujourd'hui reconnu.Depuis toujours, la loyauté de l'Irish terrier est soulignée dans le standard comme un des traits dominants de son caractère. Gardien des fermes irlandaises, il devait voisiner avec une nombreuse marmaille et tolérer, malgré un tempérament combatif, les espiègleries, et participer aux jeux des enfants sans risque de mouvement d'humeur. C'est aussi pour contrebalancer sa réputation d'irascible (vis-à-vis de ses congénères) que le standard insiste sur ses bonnes dispositions envers l'espèce humaine. C'est en effet en présence d'autres chiens que l'Irish Terrier exprime son côté daredevil (« casse-cou »).

Pays d'origine Irlande
Classification FCI 139
Groupe Terriers

Caractéristiques

Femelle
Taille 45 - 45 cm
Poids 11 - 11 kg
Mâle
Taille 45 - 45 cm
Poids 12 - 12 kg
Espérance de vie 12 - 15 ans
Poil Mi-long
Tête allonguée
Oreilles Tombantes
Queue Longue

Évaluations

Caractère
Affectueux
Calme
Protecteur
Indépendant
Chasseur
Bruyant (aboie / hurle)
Aventurier
Comportement
Entente avec les enfants
Entente vis-à-vis des inconnus
Entente avec les autres animaux
Education
Capacité d'apprentissage
Niveau d'obéissance
Activités sportives
Aime se dépenser
Aime jouer
Conditions de vie
Adapté à une vie en appartement
S'adapte à de nouveaux maîtres
Aime la chaleur
Aime le froid
Entretien
Facilité d'entretien
Frais d'entretien
Perds ses poils
Tendance à baver
Facilité de toilettage