Punie pour avoir trop câliné le chat de sa voisine

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Depuis des mois, un chat roux est au cœur d’une affaire qui implique sa propriétaire, une voisine, la police, la justice et les habitants du quartier, rapporte le Zürcher Unterländer. La veille de Noël, un jugement a été rendu: la voisine a été condamnée à une amende de 700 francs assortie de 550 francs de frais de justice pour «appropriation illicite mineure». Elle est accusée de s’être trop acoquinée avec le chat de la plaignante.

Pour planter le décor, il y a d’un côté la propriétaire de Mici, une dame de 70 ans, et de l’autre une voisine qui a rebaptisé le chat Mautsch. Cette dernière est accusée d’avoir à plusieurs reprises donné à manger au chat et de l’avoir «littéralement enfermé», également durant la nuit, l’empêchant de sortir même lorsqu’elle ouvrait la porte. Les faits s’étant produits à de multiples reprises, la maîtresse du chat s’est plainte et des habitants du quartier ont écrit à la personne qui le «séquestrait» d’arrêter.


Machine judiciaire lancée

Une lettre du vétérinaire cantonal, écrite pour tenter de trouver un accord à l’amiable, n’a donné aucun résultat. Une plainte a alors été déposée et la machine judiciaire s’est mise en route en mars 2020.

Pour sa défense, l’accusée a indiqué que le chat était venu chez elle, volontairement et sans contrainte. Il s’y serait tellement plu qu’il passait beaucoup plus de temps chez elle que dans son foyer, où il ne se sentait «manifestement pas bien traité».

Pour appuyer ses dires, la femme, qui est cadre dans une entreprise, a déclaré qu’elle n’avait jamais eu l’intention de s’approprier le minet. Il est vrai que le minifauve ne lui appartient pas, a-t-elle ajouté. Mais elle ne peut pas empêcher un chat qui lui rend visite de son plein gré de se sentir à l’aise chez elle, et elle n’aurait en aucun cas voulu le chasser avec un balai dans le jardin. «Je ne veux pas jouer à l’épouvantail. Et l’effaroucher avec un tuyau d’arrosage. Ce serait de la cruauté envers les animaux.»


Une mauvaise idée

Les spécialistes sont unanimes. Nourrir et laisser entrer un animal dans sa maison est une pratique peu appropriée. Souvent, ils sont mal nourris ou même suralimentés, et le propriétaire ne peut administrer à son chat les médicaments qu’il doit prendre, par exemple.

L’affaire n’en restera pas là. L’avocat de l’accusée a annoncé vouloir faire appel. «Ma cliente conteste avec véhémence les faits énoncés dans l’ordonnance pénale», a-t-il fait savoir. La décision de justice n’entre donc pas en force et la présomption d’innocence s’applique toujours.

(Sources: 20 Minutes)