Major Biden, Premier chien des États-Unis

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Pour la première fois de son histoire, la Maison-Blanche va accueillir un chien adopté dans un refuge. L’histoire a commencé ainsi: quelqu’un a abandonné six chiots bergers allemands, non sans avoir d’abord essayé de les empoisonner. Ceux-ci ont ensuite été recueillis par une organisation d’aide aux animaux à Wilmington, dans l’États du Delaware. Heureusement, tous n’ont pas été condamnés à finir leur vie au refuge. Il y a deux ans, l’un des mâles, baptisé Major, a été adopté par la famille Biden. Jill s’occupait bénévolement des animaux et Joe est devenu le président de la plus grande puissance mondiale. Ce qui permettra bientôt à Major d’accéder aux pelouses soigneusement entretenues de la Maison-Blanche.

Les présidents et leurs animaux


Hasard? Depuis plus d’un siècle, les animaux des chefs d’États américains constituent un thème de prédilection aussi bien pour les électeurs que pour les journalistes. Joe Biden le savait fort bien. À Washington, Major profitera des jardins au côté de Champ, un autre berger allemand de dix ans son aîné, qui vient, lui, d’un élevage professionnel. Les Biden l’ont acheté quand Joe était vice-président de Barack Obama. À l’époque, le couple avait essuyé les critiques d’associations de défense des animaux, dont il a, semble-t-il, tiré les leçons.
Les présidents américains ont toujours eu des animaux, ou presque. Presque, car Donald Trump fait figure d’exception. Le président sortant n’a pas jugé bon de s’occuper ne serait-ce que d’un hamster; ainsi, il est le premier président américain depuis 1897 (1840, selon certaines sources) à ne posséder aucun animal.

Le premier président des États-Unis, George Washington, élu en 1789, eut plusieurs chiens, principalement de chasse, mais aussi un perroquet et un âne offert par le roi d’Espagne. La première star médiatique à quatre pattes de la Maison-Blanche fut Laddie Boy, l’airedale terrier du président Warren G. Harding, élu en 1921. Il possédait son propre fauteuil sculpté à la main, dans lequel il trônait lors des réunions officielles de son maître dans le Bureau ovale.

Fala, terrier de Roosevelt


Fala, le terrier écossais de Franklin D. Roosevelt, fut l’objet d’un gros scandale. Il accompagnait son maître dans ses voyages et en 1944, il se retrouva accidentellement sur les îles Aléoutiennes. Roosevelt aurait alors envoyé un navire de guerre pour le rapatrier. Cela lui valut les critiques de l’opposition. Roosevelt leur répondit dans un célèbre discours retransmis à la radio, entré dans l’histoire de la politique sous le nom de «discours de Fala»: «Les dirigeants républicains ne se sont pas contentés de m’attaquer moi, d’attaquer ma femme et mes fils, non, ils s’en prennent maintenant à mon chien Fala. Fala est écossais et son âme écossaise est scandalisée», lança-t-il. Les commentateurs affirmèrent par la suite que le fait de prendre la défense de son chien lui avait permis de remporter les élections.

Lyndon B. Johnson, président de 1963 à 1969, fit preuve de moins d’empathie - à ses dépens - lorsqu’il fut pris en photo en train de tirer les oreilles de son beagle. Cela déclencha une vague d’indignation. Il essaya de sauver sa réputation en recueillant Yuki, un bâtard trouvé dans une station-service.

Il existe d’autres histoires similaires. Lors de la campagne présidentielle de 1992, George H. W. Bush avait déclaré que sa chienne Millie, un springer anglais, en savait plus sur la politique étrangère que ses deux adversaires, Bill Clinton et Al Gore. Ce n’était pas tout à fait faux. La biographie de Millie Bush devint best-seller et se vendit mieux que la biographie de Bush père.